SAINTE VIE – LA TUDERRIERE

Jardin-étang-roseraie

Dans toutes les grandes traditions spirituelles le rôle du jardin est important ; le mot pardes en persan veut dire jardin, il est souvent traduit par paradis.
Au commencement, la terre est un jardin et la mission de l’homme n’est pas de l’exploiter mais d’en prendre soin pour qu’ensemble ils se nourrissent, s’épanouissent et se réjouissent dans la beauté.
Le logos a été donné à l’homme pour qu’il fasse de tout kaos ou Tohu wa-bohu un cosmos, c’est-à-dire un lieu de paix et d’harmonie.

Les ravages de l’anthropocène bien étudiés par l’écologie scientifique, nous rappellent que l’être humain a « failli » et s’est écarté de sa mission première.
Les jardins des monastères, des hermitages mais aussi de certains lieux publics nous rappellent cette nostalgie du paradis.
L’observation et la culture de nos jardins intérieurs eux aussi, souvent dévastés ou laissés en friche impliquent l’observation, le soin et la culture de nos terres et jardins extérieurs.

Dans l’esprit de la tradition Zen et hésychaste, mais aussi des jardins perses ou musulmans ou encore des roseraies des philosophes et des alchimistes, « le jardin-étang-roseraie de Sainte-Vie-la Tuderrière » aimerait mettre en évidence les bienfaits d’une éco-poètique, c’est-à-dire d’une écologie non seulement restauratrice des méfaits de l’homme sur son environnement mais aussi attentive aux harmoniques de la relation de l’homme et de la nature. La terre est sacrée, source de guérison, de beauté et de bonheur pour l’homme.
L’approche philocalique de la nature (ou écopoïetique) est aussi nécessaire et efficace que l’approche scientifique, économique et sociale de cette même nature. Elle rappelle ce droit de l’homme, souvent oublié, à la contemplation silencieuse, au bord des eaux, dans les bois ou à l’ombre d’une roseraie, tous ces témoins de la générosité créatrice.